La panoplie de l’Homme-singe qui singe

Publié le 26 octobre 2020 © cogitage.com - Ajouter un commentaire

L’école, la science et la télévision nous ont longtemps expliqué la théorie (et même le dogme) de l’Homme qui descend du singe… n’est-ce pas ? Il faut croire que le monogénisme de l’Église catholique ne plaisait plus : Dieu créant un couple humain à son image d’où nous descendions tous… Ainsi, encore aujourd’hui, ceux qui n’ont jamais vécu il y des millions d’années aiment à nous expliquer, avec des images de synthèse à l’appui, ce que pensaient les fossiles de dinosaures ou les ossements humains (balaises les gars, personnellement j’ai du mal à faire avouer à un caillou sa vie passée, mais si si, il y a des gens qui se spécialisent dans cet exercice), et chaque année ils remettent en question les origines de l’homo-primato-machin-chose… Beaucoup de personnes ont assimilé et acceptent ces idées et cette méthode (faire des conclusions sans savoir tout), faute de mieux. Pourtant, alors que les chrétiens modernes ne voient pas de contradiction avec le récit biblique, le singe (ou pré-homme-bidule-truc) pouvant être la base (la matière / la « terre ») dont se servit Dieu pour modeler l’Homme et lui donner un esprit, on lit maintenant ici et là que la théorie de l’Homme qui descend du singe serait finalement une idée fausse véhiculée par …les créationnistes ! Sous-entendu ceux qui croient que l’Homme a été créé, donc Homme créé par Dieu. Il faudrait savoir :-) Même les créationnistes traditionalistes catholiques donnent toujours le même son de cloche : l’Homme descend de l’Homme et non du singe…

En définitive pour abréger et commencer ce cogitage amateur subjectif sans aucune référence scientifique, j’ai envie de dire qu’on pourrait résumer que la théorie de l’Évolution reviendrait à dire que : de rien vient tout – et donc sans Dieu. Alors allons-y, que l’homme essaie de faire un homme depuis rien ! Hi ha ! Mais c’est mal connaître le dit « créationnisme » du 21ème siècle, en raccourcissant que Dieu a fait son boulot pendant la Genèse puis depuis n’existe plus et n’est pas intervenu (directement ou via ses équipes). Pour la pensée chrétienne moderne (désolé je n’en connais pas d’autre) : croire en Dieu c’est comprendre que par son action, ou celles de ses anges bâtisseurs qu’il a missionnés, des bonds évolutifs ont eu lieu grâce à des interventions « chirurgicales », engendrant des mutations. Ils se seraient bien amusés, pour notre plus grand plaisir oculaire / olfactif / sensitif… à influencer des millions d’espèces végétales ou animales pour les améliorer ou les diversifier, parfois même avec humour ou un certain mystère. Et par ailleurs dans l’espace inter-sidéral à part la lumière et la gravité qu’y a t il ? Sur terre chaque être a un potentiel de résistance mais il est bien usé par la lumière, le vent, les maladies, etc.. donc on peut avoir l’impression d’être là pour un temps, tous périssables, pas éternels. La terre aussi. C’est comme si Dieu, après s’être fait un beau feu d’artifice de l’univers – un spectacle splendide et déchaîné, mais un espace dangereux pour un biotope – avait réuni les conditions pour permettre la naissance à l’abri d’une vie particulière tout en lui mettant des limites afin qu’elle ne s’égare pas et se concentre sur la finalité du projet. Quelle est-elle ? Si on ne se pose pas la question, on se cantonne à lutter pour ne pas disparaître, ne pas souffrir et donc rendre plus confortable la vie en attendant sa fin. Les hommes ont alors réussi à augmenter leur capacité de résistance. Avec la crème solaire ils empêchent les UV d’altérer leur peau. Disons alors que quand on se protège on ne dénature rien :P Quand on imite la nature, on réalise ainsi que faire soi même l’horloger pour reproduire un système autonome c’est très laborieux et complexe ! Un simple aquarium à entretenir révèle l’ampleur de la tâche, équilibre des éléments, nettoyage de l’environnement, fourniture des aliments, etc.. l’imitation réussie provoque alors l’étonnement, la contemplation, mais à quel prix et pour quel temps investi à refaire ce qui a déjà été fait.. Est ce un apprentissage ou simplement une occasion de reconnaître la grandeur du Dieu créateur et la magnificence de sa création ? Et quand bien même on arriverait à contourner nos limites et améliorer nos capacités (transhumanisme), de déplacement (technologie), de réflexion (intelligence artificielle), de production ( robotisation), etc.. quand on va plus loin et qu’on commence à dépasser les bornes et même parfois à « singer » : qu’on trafique la nature, clone des corps, perturbe les émotions, manipule les mÅ“urs, etc.. alors on se prend pour Dieu, on triche ! Oui et tricher c’est mal, n’est ce pas ? On nous l’apprend à l’école (après nous avoir expliqué qu’on descend du singe) ! Donc oui nous avons un instinct de survie, des réflexes face à la mort, comme tout animal, végétal ou être vivant. Mais quelles sont alors les règles, les bornes, les conventions avec Dieu ? Hé bien les chrétiens modernes (bouh, les vilains que les traditionalistes n’aiment pas, car ils ne chantent plus en latin) comprennent cela : une fois les conventions avec Dieu respectées, ils peuvent vivre et recevoir des grâces, et se concentrer sur la finalité de leur existence. Si on se cantonne aux lois on devient la caricature du fonctionnaire. Et si on les viole, on provoque la tristesse, la colère, voire la répréhension de ceux qui les ont édictées. Le juste milieu est proposé par Saint Augustin (compris de travers hélas par le commun des mortels) : Aime (Dieu et « ton prochain ») et fais ce que tu veux… . Et dans le cas des croyants qui baissent les bras : ils permettent au Mal d’avoir à nouveau une emprise sur eux et d’accélérer leur dégénérescence, se coupant de la grâce de Dieu et donc rendant leur existence stérile et, ce faisant, rejeter la finalité de la Vie et donc potentiellement que la leur devienne une offense à celui qui leur a donnée. Au risque d’attrister Dieu, voire d’attiser sa colère lorsque certain(e)s entraînent d’autres personnes dans des choix suicidaires, au prix de quelques possessions, honneurs ou plaisirs éphémères… Et alors pour en revenir à l’évolution ou plutôt la recherche de l’Homme apprenti-sorcier : dénaturer la création est ce enfreindre les conventions ? Souffrir d’une maladie est ce une fatalité et une volonté de dieu ? Se guérir par la science est ce empêcher la providence ? La lecture du jour des chrétiens leur répond : même si c’est le sabbat (repos que les juifs doivent respecter, en souvenir de la création du monde – qui au fil du temps a été interprété comme une interdiction de faire quoi que ce soit…), Jésus ne veux pas laisser une femme infirme. Donc malgré la liberté qu’il a donné aux hommes et le risque qu’ils laissent le Mal les séduire ou s’introduire en eux jusqu’à les posséder, Dieu leur donne la possibilité de restaurer leur être pour cette fois-ci ne pas retomber dans les mêmes erreurs qui conduisent au malheur et à la destruction. Pour en définitive retrouver cette ouverture à la grâce, et ce serait là sa volonté et la finalité : que nous vivions et « portions du fruit », non pas en se satisfaisant d’appliquer un règlement à la lettre, mais en le respectant et en se tournant vers Dieu pour obtenir les clés quotidiennes du bonheur, de la joie de voir ou faire des choses que l’on aurait pas pu réaliser nous mêmes du fait de nos capacités ou de notre environnement et condition humaine sur terre, mais aussi qu’à travers nous il puisse aider nos semblables à bénéficier de ces grâces transcendantes, transfiguratrices, ou même modestes et humbles si cela suffit à nous donner la joie et nous pousser à lui rendre en retour notre gratitude et notre amour. Dites-donc, mon cogitage ressemble à une homélie là ;-)


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